La raison d’être d’une collection varie d’un collectionneur à un autre. Quoi qu’il en soit, elle a généralement trait à la vocation ou à la passion. C’est d’ailleurs la passion qui pousse le confectionneur à mettre en avant une facette et à définir une ligne directive. Cependant, tous les collectionneurs le deviennent réellement par passion ou se répondent-ils plutôt à une vocation ?
La passion pour les collections
La plupart des grands collectionneurs sont partis d’une petite acquisition. Il en existe qui, dès le début, penchent pour une catégorie d’œuvres et en font leur ligne directive. D’autres en revanche, commencent d’abord par se procurer et accumuler toutes sortes d’œuvres d’art. Au bout du compte, ils finissent par trouver la catégorie qui les définit réellement. Quoi qu’il en soit, l’un comme l’autre se laissent guider par leur passion. Un passionné de dessin aura donc tendance à se pencher sur les livres illustrés, les esquisses, les gravures. Le féru d’automobile aura quant à lui un penchant pour les voitures de collection, les voitures insolites et la plupart des œuvres ayant rapport à l’automobile.
Par ailleurs, le concept d’adoption d’une ligne directrice n’est pas accepté de tous. Bon nombre de collectionneurs préfèrent plutôt acquérir tous types d’œuvres d’art pour lesquelles ils ont un coup de cœur. On en retrouve dans cette catégorie pour qui c’est une question d’argent. Ils acquièrent les œuvres et espèrent une spéculation pour en tirer le plus fort prix. Quant aux autres types de collectionneurs, ils sont poussés par le plaisir et la fierté de posséder des collections ou même une œuvre en particulier.
Être collectionneur est une vocation
L’existence des collectionneurs remonte à plusieurs siècles. Le monde a vu défiler plusieurs collectionneurs, dont ceux qui amassaient les trésors de guerre et ceux qui accumulaient des joyaux à des fins scientifiques ou tout simplement esthétiques. La collection d’art est ensuite devenue un loisir pour plus d’un. Les collectionneurs d’alors, essentiellement constitués de nobles et de bourgeois étaient constamment à la quête de l’insolite et du beau. Ils tiraient les biens de leurs collections, des fruits des expéditions, pillages, etc. Les œuvres collectionnés étaient de toutes natures : scrupules, amulettes, utilitaires, vaisselles, joyaux, etc. Il ne s’agissait donc pas forcément d’œuvres rares ou de grande valeur.
Avec l’avènement de la structuration du marché des œuvres de collection, plusieurs objets sont devenus des pièces de collection à forte potentielle. L’activité de collectionneur n’est donc plus une pratique qui vise essentiellement à se procurer un bien-être ; elle a pris plusieurs dimensions. Dès lors, des individus de tous âges nourrissent l’envie de posséder plusieurs objets d’art et mènent des démarches de collectionneur. Quant à la véritable raison de cette vocation, plusieurs collectionneurs répondent que c’est une question de passion. Quant aux restes, il est souvent question d’intérêt financier ou de quêtes.